DOCUMENT 1
COMITE de QUARTIER de LIMAUGES
Christophe d’Alès, Président
rue de Limauges 38
1490 – Court-St-Etiennele
christophedales@yahoo.fr
5 novembre 2014
au Collège Communal d’Ottignies-LLN
1340 – Ottignies-LLN,
à M. Michel Nemery ,
Vlasimmo s.a.
Doorniksessteenweg, 81 a box 8
8500 – Doornik
pour information,
au Collège Communal de Court-St-Etienne
1490 – Court-St-Etienne
CONCERNE : Demande de permis d’urbanisation – Ottignies-LLN – Céroux-Mousty-
quartier de Ferrières :rue Hergé / Tienne du Pâturage
Projet et Etude d’incidences
Messieurs les Bourgmestre et Echevins
Mesdames et Messieurs les Conseillers communaux,
Monsieur le Promoteur,
Le « Comité de Quartier de Limauges » constitue une association de fait, existante et active depuis plusieurs années et qui s’est revivifiée depuis deux ans, par un regain d’activités, toutes marquées d’un grand esprit de créativité et de convivialité. Le « Comité de Quartier de Limauges » est représenté par son Bureau, constitué des soussignés. D’emblée, nous tenons à souligner que, dans les limites de nos possibilités actuelles, nous nous réjouissons de pouvoir représenter une grande majorité des riverains et autres habitants du hameau. Depuis qu’a resurgi le projet de lotissement du plateau de Ferrières, en effet, le Comité n’a cessé de mobiliser ses membres autour d’une nécessaire qualité de l’information et de la documentation, mobilisation concrétisée par les nombreuses réactions écrites et d’échanges, dont vous avez reçu une part et dont le présent document constitue une forme de synthèse que nous vous soumettons pour réaction démocratique.
Des courriers plus détaillés sur base des compétences personnelles vous auront éclairés sur les nombreuses remarques et suggestions des résidents. Pour notre part, et après une large consultation directe auprès des personnes, nous voulons attirer votre attention sur les priorités de préoccupations qui apparaissent aux yeux des riverains, vos voisins. Elles sont de quatre ordres : la densité, la mobilité, le respect de la nature et l’écoulement des eaux.
Là-dessus, une visite des lieux, en compagnie de riverains vous ferait sûrement gagner beaucoup de temps et d’efficacité (témoignages, photos, …). Que perdriez-vous à gagner en confiance auprès des riverains légitimement préoccupés ?
1. DENSITE
Ce plan d’urbanisation à outrance ne tient absolument pas compte du caractère rural du site, d’autant qu’il autorise le lotissement d’autres parcelles. Nos terrains n’étant séparés que par un étroit sentier, ne vaudrait-il pas mieux harmoniser le projet avec le caractère rural de notre quartier, que l’on ne peut comparer à celui de Céroux, nettement plus urbanisé. Nous soulignons que les habitants, ici, sont très respectueux de l’environnement. Les Limaugeois du versant ont depuis longtemps à cœur de respecter leur milieu largement boisé (pas de coupes sauvages, suivi des conseils de spécialistes agréés, plantations indigènes). Il faut tout de même reconnaître aussi que cette lisière déjà bien mise en valeur ne pourra que valoriser le projet immobilier…
Cela étant dit, et compte tenu des problèmes que cette densité ne manquera pas de faire subir, nous refusons que ce « versant » soit utilisé comme déversoir de quelque eau que ce soit, polluée ou non, même s’il semble que la question ait été en partie envisagée.
2. MOBILITE
Qui dit densité, dit trafic… Celui-ci a-t-il été mesuré dans les voies existantes actuelles, aux heures de pointe ?
Selon le plan, le trafic sera nécessairement dense, puisqu’il n’y a pas d’autres moyens de communication que la voiture, depuis Ferrières jusqu’aux autres lieux de services et de commerces. Nous pensons notamment aux nombreux trajets pour conduire les enfants à l’école ; aux déplacements vers les centres pour les courses de toutes sortes. A cela s’ajouteront les fournisseurs, services, visiteurs…
Il est clair qu’en diminuant la densité, on diminuerait aussi ce trafic. En réunion, il a été remarqué que le nombre d’ habitations multiplié par les nécessités de trafic qu’elles impliquent conduirait nécessairement à des saturations, dont Limauges n’a pas vocation à faire les frais. Evidemment, des passages pour usagers « doux » (vélo, piétons, cavaliers…) sont les bienvenus dans le quartier.
Tel qu’il est conçu pour le moment, le plan d’urbanisation donne à penser que la recherche du profit a primé sur le respect des lieux et des riverains, lesquels ne sont pas opposés par principe à la venue de nouveaux voisins, faut-il le rappeler ?
3. NATURE
Nous prenons bonne note de « l’affectation en zone verte de la parcelle localisée le long du sentier 72 sud-est, afin de préserver la lisière boisée et inscrire le caractère rural ».
Dans cette « zone verte », pour faire la transition avec les jardins boisés (chênes, bouleaux, merisiers…), ne peut-on imaginer une plantation d’arbres de taille inférieure (sorbiers, aubépines, noisetiers…) ? D’autre part, une telle plantation d’arbres favoriserait les populations d’oiseaux, comme on le voit dans le bois de Limauges.
Bonne idée : la création et la valorisation de sentiers. Mais l’ensemble des riverains tient à ce que le sentier 72 ne soit pas élargi. C’est un beau sentier champêtre que certains riverains entretiennent à l’occasion. Enfin, il faudrait évidemment faire remarquer que ce sentier est situé sur la Commune de Court-Et-Etienne…
Mais qui nous garantira le respect de la zone agricole ? Qui nous garantira le respect des zones vertes ?
4. ECOULEMENT DES EAUX
Nous insistons fortement pour que le projet d’une nouvelle infrastructure pour canaliser les eaux soit réalisé (« les eaux épurées sont rejetées dans un réseau unitaire, via une nouvelle canalisation et dirigées vers un bassin paysager »). Nous espérons toutefois que le trop-plein de ce bassin n’inonde pas le bas du Tienne, déjà suffisamment mis à rude épreuve à la moindre pluie importante.
Il est essentiel que ces eaux en principe assainies soient conduites vers cette nouvelle canalisation par un tuyau fermé.
D’autre part, nous aimerions recevoir la garantie qu’on n’utilisera pas la technique des drains dispersants. Nous souhaiterions donc des éclaircissements sur le point 3.5 (« pour la rue Tienne du Pâturage, vu l’impossibilité de … »)
En aucun cas, le versant de Limauges ne peut recevoir les débordements de quelque nature qu’ils soient des eaux du plateau. En particulier où vont aller les eaux de pluie non récoltées par le réseau d’égouttage, alors que l’urbanisation va en accroître le déversement ? A notre expérience, les eaux s’infiltrent vers la pente jusqu’à rencontrer les parties sablonneuses du versant, occasionnant l’érosion des talus et la formation de véritables ruisseaux, qui vont alimenter la rivière qui se forme dans la rue de Limauges. D’autre part, il faut aussi prendre en compte que ces eaux sont elles-mêmes polluées par les divers produits utilisés aujourd’hui. Il nous paraît donc indispensable de faire une étude pédologique approfondie de ce versant pour se faire une idée concrète, par un organisme spécialisé dans cette problématique bien spécifique.
Il est évident que notre mobilisation a bien un caractère convivial et que nous ne remettons aucunement en cause le droit de chacun à trouver un lieu où habiter. Nous allons sûrement témoigner de nos capacités d’accueil et d’ouverture d’esprit. Mais nous tenons à ce que notre contribution critique soit entendue. Nous comptons sur l’information en continu que vous nous assurerez.
Dans cette attente, nous vous adressons nos bonnes salutations,
pour le Comité de Quartier de Limauges, son Bureau,
Christophe d’Alès, Myriam Kahn, Bruno Paternostre, Jean-Marie Gérard